Étude expérimentale de l’interaction turbulence cavitation dans un écoulement de marche descendante cavitant
Encadrant
Mme Henda Djeridi
Professeure de Grenoble-INP, Co-directrice de thèse
M Stéphane Barre
Chargé de Recherche CNRS, Co-directeur de thèse
Résumé
Le travail présenté ici s’insère dans le cadre des études amont financées par le CNES et SNECMA qui visent à mieux appréhender, et simuler les écoulements cavitants dans les inducteurs à l’amont des turbopompes spatiales. Compte tenu de la complexité des mécanismes mis en jeu dans ce type de géométrie, il a été décidé de réaliser une étude dans une géométrie académique de type marche descendante cavitante comportant les différents mécanismes physiques inhérents aux écoulements de backflow (écoulements instationnaires décollés) présents dans les inducteurs. Cette géométrie simplifiée a permis la mise en place d’une instrumentation de pointe telle que la densitométrie par absorption de rayons X résolue en temps ou encore la PIV-LIF 2D, 3C haute cadence pour la mesure du champ de vitesse liquide. Ces techniques étant couplées à la mesure du champ de pression pariétale, il a donc été possible d’estimer les interactions mutuelles entre la turbulence et la cavitation dans ce type d’écoulement.
Les mesures couplées aux champ de pression ont également permis d’utiliser des techniques de traitement POD-LSE pour estimer des termes de corrélations densité-vitesse nécessaires à la validation des modèles de type transport de taux de vide. De manière générale, la cavitation engendre des modifications notables d’origine dilatatoire sur l’agitation turbulente et modifie la dynamique tourbillonnaire. Ces résultats permettent de tirer des conclusions sur les stratégies de modélisation. En effet en régime cavitant l’augmentation de l’énergie cinétique turbulente étant décorrélée du cisaillement moyen, les modèles basés sur une viscosité turbulente semblent inadaptés . D’autre part à fort taux de vide les résultats semblent être en contradiction avec les modèles barotropes.